Vous vous demandez comment choisir un bateau pour vivre à bord ? Nous allons tenter de vous apporter quelques éléments de réflexion. Si vous êtes un vieux loup de mer, vous savez déjà sans doute vers quel type de bateau vous diriger. Par contre, si vous n’avez pas ou peu d’expérience en mer, voici de quoi vous orienter afin de vous éviter tant que possible de miser sur le mauvais cheval ….
Sommaire
Il sera l’élément le plus déterminant pour orienter votre choix et le type d’embarcation dont vous aurez réellement besoin. Quel sera votre mode de vie à bord, à combien de personnes, quelle est l’expérience de l’équipage, où souhaitez-vous naviguer, durant quelles saisons ? Prévoyez-vous de grandes traversées, passerez-vous beaucoup de temps au mouillage, sous quel climat, etc. Voilà les premières questions à vous poser avant de choisir un bateau.
Capacités de l’équipage :
Je sais que cela parait être une évidence mais on n’insistera jamais assez sur ce point.
Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour se former ou se perfectionner que ce soit sur un plan pratique ou théorique. Rappelez vous que même par très beau temps, la météo peut parfois changer très vite, surtout en méditerranée.
L’âge du capitaine … Eh oui il faut aussi malheureusement en tenir compte et je suis même bien placé pour en parler. Soyons conscient qu’après 60-65 ans nous ne disposons plus des mêmes réflexes, des mêmes capacités à grimper à un mat, de la même force musculaire. On peut se faire mal beaucoup plus vite et en cas de blessures on ne guérit plus aussi facilement ! En tenir compte est une question de sagesse autant que de bon sens. Si vous approchez de la retraite, ceci doit aussi absolument orienter votre choix même avec un peu d’anticipation.
Outre l’équipage permanent qui sera à bord, quelles sont les capacités réelles dont vous avez besoin ? Les enfants, la famille, les amis, viendront certainement passer quelques vacances à bord. Mais ce seras principalement au début et ils ne viendront sans doute pas tous en même temps. Rappelez vous que votre carré transformable pourra aussi servir de couchage le temps d’un weekend.
La plupart du temps si vous êtes en équipage réduit, une seule cabine invités fera souvent l’affaire, sauf bien sûr si vous avez l’intention de faire du charter. Elle servira souvent de lieu de stockage en dehors de ces périodes.
Si vous voulez vivre sur un bateau capable de réaliser de grandes traversées et de naviguer par tous les temps, c’est à priori l’option la plus logique et la plus sécurisante. C’est aussi celle qui demande le plus de compétences de navigation et de manœuvres ainsi que de capacités physiques.
Autres arguments ; Sécurité par tout temps, navigation en silence, écologique, et le vent est gratuit … Oui mais : ici attention car c’est sans compter le coût du gréement et de l’accastillage qui pour information sont de loin le poste le plus important dans le prix de construction d’un voilier de croisière ! (loin devant le prix de la coque). Comme un moteur est malgré tout nécessaire ne serait ce que pour les manœuvres de port et maintenir vos batteries, l’avantage du prix réel de revient et d’exploitation n’est plus si évident et serait intéressant à calculer selon votre programme …
Très bien adaptés à la croisière côtière et à plutôt de courtes traversées. Plus simples à manœuvrer, ils permettent malgré tout de réaliser de longs voyages comme un tour complet de la Méditerranée. S’ils ont quelques inconvénients comme la consommation, le bruit ou les odeurs d’échappement, ils ont aussi des atouts non négligeables.
On citera ici un cockpit beaucoup plus spacieux et convivial, mieux adapté aux plaisirs du mouillage, moins de tirant d’eau, un pont beaucoup plus dégagé très limité en accastillage et une grande simplicité de manœuvre. Leur potentiel de vitesse et la capacité à naviguer contre le vent sans tirer de bords sont aussi des arguments de sécurité quand il s’agit de raccourcir le temps d’une traversée ou de rejoindre rapidement un abri.
Ici, deux grandes écoles : Les bateaux avec une coque dite « à déplacement » comme les bateaux de pêche, les voiliers monocoques ou les trawlers. Ils nécessitent peu de motorisation et sont de vraies bêtes de somme. Les seconds sont les coques dites « planantes » , très rapides, moins profondes, faites pour déjauger et en quelque sorte planer sur l’eau. Ils sont prévus pour de gros moteurs avec les inconvénients qui en découlent au niveau des volumes et de la consommation.
Autre élément important; à partir d’une certaine taille que l’on peut évaluer à 10 ou 12 mètres selon les modèles, un bateau moteur offre souvent à taille équivalente à un voilier plus d’espace de vie en raison notamment de la possibilité d’un double niveau habitable. Ceci est aussi vraiment flagrant au niveau de la plage arrière qui risque fort d’être votre principal lieu de séjour si vous vivez à bord sous le soleil.
Voilà un type de bateau assez récent mais qui peut être intéressant aussi pour une rénovation. Si l’on part du principe d’une coque de bateau moteur en acceptant de se déplacer à la vitesse équivalente à celle d’un voilier, c’est-à-dire la vitesse de carène (déterminée principalement par la longueur de coque à la flottaison), la consommation électrique ou de carburant chute de façon exponentielle.
Si le prix et la capacité des batteries lithium continuent à évoluer dans le bon sens, ce pourrait même devenir la grande option du futur. Tenir compte également des futurs règlements écologiques déjà annoncées dans beaucoup de pays … (dont accès aux ports et mouillages).
Souvent avant tout une question de budget mais tenez aussi compte des capacités de l’équipage à manœuvrer une grande unité par tous les temps. Sans prendre ici en compte le prix d’achat, souvenez vous que plus un bateau sera grand, plus il sera confortable et stable mais nécessitera en contrepartie plus de compétences marines et de capacité physiques. Plus un bateau sera petit, plus il sera simple à manœuvrer mais proposera moins de confort non seulement au niveau des aménagements mais aussi au niveau du comportement tant en navigation qu’au mouillage. Pensez aussi aux coûts d’exploitation comme entretiens, réparations, assurances, frais de ports, etc.
Sur les petites annonces ou les catalogues assurez-vous toujours de la longueur réelle de la coque. Bien souvent, celle annoncée est la longueur « hors tout » et à la marseillaise … (lol). Un bateau de 9.50 m « hors tout » sera vite annoncé à 10 mètres et s’avérer être en réalité un 8.50 m de longueur de coque une fois enlevé le balcon avant et la jupe. Et ce n’est pas du tout le même volume ni surtout, le même Prix !
Surveillez toujours le ratio « longueur de coque » et « bau maxi » pour pour avoir une bonne idée de l’habitabilité.
Deux facteurs principaux interviennent ici : votre programme et la sécurité. Tenez-en compte au moment de choisir un bateau afin que cela colle parfaitement à vos attentes.
Ce paragraphe nécessiterait à lui seul toute une encyclopédie mais pour résumer, dites vous qu’un bateau en composite comme le polyester / fibre de verre proposé par la plupart des chantiers fera parfaitement l’affaire dans la plupart des cas. Il y a bien sûr des différences de qualité dans la mise en œuvre mais c’est un matériau résistant, léger et facile à réparer partout.
Les coques métalliques correspondent généralement à des programmes spécifiques ou des constructions en petites séries, voir à l’unité. Certains préfèrent choisir ce type de bateau pour vivre à bord pour le côté rassurant d’une coque en métal.
Vous aimez le bois ? Pas de soucis s’il est correctement entretenu ou remis en état avec des techniques modernes comme les résines. Certaines techniques comme le bois moulé Époxy ou le strip planking / Époxy / Fibres donnent par ailleurs des coques très solides et légères considérées comme du très haut de gamme.
Pour ce qui est des autres matériaux je pense ici principalement aux coques en « Ferrociment » qui avaient quelques adeptes dans les années 70 et 80 en auto-construction. J’ai toujours vu ce concept un peu Baba cool comme une ineptie car si le ciment ne coûte pas cher, avoir un bateau de 12 mètres qui pèse plus de 20 tonnes coûte une fortune à équiper (motorisation, accastillage, etc.) et vous n’aurez toujours qu’un fer à repasser qui flotte, certes, mais qui n’avance pas !
Si votre intention est bien de rénover un bateau, sachez que ceci est possible avec à peu près tous les budgets. Le coût sera en fonction de l’âge du modèle, de sa taille, de son état et de la façon de le rechercher et de le réhabiliter. Il est possible de trouver à partir de quelques milliers d’Euros un bateau habitable à rénover si vous cherchez aux bons endroits et en prenant un peu de temps. A la question « Comment choisir un bateau pour vivre à bord » le prix est bien souvent un paramètre essentiel.
Voici les éléments « coût » à prendre en compte :
. Réglementations locales et techniques : Réglementation Française des Bateaux ici
Divers
Comment choisir un bateau pour vivre à bord : Conclusion
Ces paramètres constituent une bonne base pour guider le choix d’un bateau adapté à la vie à bord, aux besoins, aux préférences et aux contraintes individuelles. Il existe bien des modèles de bateaux adaptés pour vivre à bord et nul doute que vous trouverez celui qui vous convient en fonction de votre programme, de votre budget et de vos attentes.
Si vous êtes encore un peu novices, allez vous balader dans les ports, n’hésitez pas à parlez aux vendeurs de bateaux d’occasion, aux propriétaires sur les pontons et visitez différents modèles. Regardez des vidéos de rénovation sur le web et puis surtout ; lisez nos articles… 🙂
PS : Des articles sont prévus pour explorer chacun de ces points en détail et afin de vous aider à prendre des décisions éclairées lors de l’achat de votre futur bateau.
Pour éviter les erreurs lors de l’achat et savoir comment choisir un bateau pour vivre à bord, voici un livre sur le sujet
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Éric 😉