Voici la réglementation complète des bateaux de plaisance et de sport en France. Version mise à jour en 2023 par Secrétariat d’état chargé de la mer.
Une mine d’informations a avoir sous la main si vous souhaitez vivre sur un bateau en toute conformité.
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La réglementation des navires/bateaux de plaisance (loisirs et sports)
Mis à jour le 22/11/2023
Sommaire
Mise en service, exigences techniques de construction et usage
Les navires marqués CE
Quels sont les bateaux qui doivent être marqués « CE » ?
Depuis le 16 juin 1998, tous les navires et bateaux de plaisance mis pour la première fois sur le marché ou en service dans l’Union européenne, qu’il s’agisse de navires neufs ou d’occasion en provenance de pays tiers, doivent porter le marquage « CE » qui atteste de leur conformité à des exigences de sécurité définies par l’annexe I des Annexes du Livre 1er du code des transports.
Les navires mis sur le marché ou en service dans l’Union européenne, avant le 16 juin 1998, date d’entrée en vigueur de la législation européenne relative au marquage « CE » des navires de plaisance, ne sont pas concernés par ces dispositions.
Cette législation s’applique à tous les bateaux de plaisance de 2,50 mètres à 24 mètres, qu’ils soient destinés à une navigation de loisirs et de sport en mer ou en eaux intérieures.
Quels documents doivent accompagner le navire ?
Depuis le 16 juin 1998, tout navire doit être marqué » CE » et être accompagné de documents spécifiques :
L’identification des navires de plaisance :
Sur le navire doivent figurer :
Le marquage CE est suivi du numéro d’identification de l’organisme notifié lorsque celui-ci intervient dans la phase de contrôle de la fabrication ou dans l’évaluation après construction.
Dans le cas d’une évaluation après construction, le nom du fabricant, sa raison sociale ou marque déposée, ainsi qu’une adresse de contact sont remplacées par celles de l’organisme notifié qui a effectué l’évaluation de la conformité.
Pour établir ce numéro de 14 caractères, les fabricants doivent se faire attribuer un « code d’identification fabricant » unique à trois caractères par l’administration de leur pays. Pour la France, il faut remplir la demande d’attribution d’un code unique du fabricant de navires ou bateaux assujettis au marquage « CE » et la transmettre à l’adresse indiquée sur le document.
NB : Lors d’un rachat d’une société, le repreneur ne peut pas conserver le code qui a été attribué à cette société. Un nouveau code d’identification fabricant doit être demandé par le repreneur si celui-ci n’en dispose pas.
Téléchargement : Demande de code unique du fabricant (anglais) PDF – 296,96 ko
Le classement des navires marqués » CE «
Les navires marqués « CE » sont classés en quatre catégories de conception selon leurs aptitudes à affronter des conditions de mer caractérisées par une vitesse du vent et une hauteur significative de vague. En fonction du type de navigation pratiquée, le plaisancier doit choisir un navire dont la catégorie de conception lui autorise une telle pratique.
Les navires de chacune de ces catégories de conception doivent être conçus et construits pour résister aux paramètres de chacune de ces catégories, en ce qui concerne la flottabilité, la stabilité et les autres exigences pertinentes, et pour avoir de bonnes caractéristiques de manœuvrabilité.
La procédure d’évaluation après construction :
Cette procédure spécifique (« EAC », qui remplace l’acronyme anglais « PCA ») s’applique aux bateaux, moteurs et équipements déjà construits dans 4 cas bien précis :
Quel organisme contacter pour faire marquer « CE » un bateau ou un moteur après sa construction ?
N’importe quel organisme notifié en Europe peut être contacté, à condition qu’il soit habilité pour effectuer l’examen après construction (EAC ou PCA = post construction assessment).
Téléchargement : Marquage CE des bateaux de plaisance PDF – 114,77 ko
Les textes de référence
Désormais, les dispositions du décret 2016-763 ont été codifié dans la partie réglementaire du code des Transports 5ème partie :
Navires à usage personnel HORS MARQUAGE CE, kayaks, navires de formation et constructions « amateur » (division 245)
Construire une embarcation de plaisance exclue du marquage « CE », construire sa propre embarcation d’une longueur de coque inférieure ou égale à 24 mètres, ou modifier un embarcation lorsqu’elle a été construite avant le 16 juin 1998.
La division 245 définit les exigences techniques et de construction des navires non soumis au marquage CE.
Les canoës et kayaks, exclusivement propulsés par l’énergie humaine, d’une longueur supérieure à 3,50 mètres doivent aussi satisfaire aux dispositions techniques de la division 245 (article 245-4.03)
Préalablement à sa mise en service, une embarcation neuve exclue du marquage « CE » subit une évaluation de sa conformité aux dispositions qui lui sont applicables, par la personne qui endosse la responsabilité de sa conformité.
La conformité de l’embarcation aux exigences de la division 245 est attestée via :
L’attestation de conformité est renseignée :
Dans le cas où un importateur assume la responsabilité de la conformité de l’embarcation, il doit :
Chaque embarcation neuve assujettie aux dispositions de la division 245 doit être identifiée :
L’attestation de conformité doit être présentée pour l’enregistrement auprès des DDTM (directions départementales des territoires et de la mer) – délégations à la mer et au littoral Voir les coordonnées et l’article sur les démarches d’enregistrement d’un navire
Ces dispositions ne peuvent dispenser des autres dispositions applicables à ces embarcations (telles que les dispositions douanières, etc).
Matériel d’armement et de sécurité des embarcations de plaisance
La Division 240 définit le matériel d’armement et de sécurité pour l’ensemble des embarcations, qu’elles soient marquées « CE » ou non.
Elle s’applique aussi aux canoës et kayaks d’une longueur supérieure à 3,50 mètres (en deçà, ou s’ils ne respectent pas les conditions d’étanchéité, de stabilité et de flottabilité définies dans la division 245, ces embarcations sont considérées comme des engins de plage).
Les textes de référence
Les navires de plaisance traditionnels (division 244)
Par navire traditionnel, on entend :
Dans les deux cas, ces navires traditionnels sont de construction d’origine en état ou restaurés à l’identique, ou des répliques neuves de celles-ci, c’est-à-dire réalisées essentiellement avec des matériaux analogues à la conception originale. Pour ces répliques, des procédés modernes d’assemblage peuvent néanmoins être mis en œuvre.
Le référentiel technique applicable aux navires traditionnels est la division 244.
Mesures préalables à la mise en service en France
Pour les navires traditionnels de longueur de coque inférieure ou égale à 24 mètres
Le dossier technique du navire, accompagné de sa déclaration de conformité à la division 244, doit être adressé à la mission de la navigation de plaisance (ministère de la Transition écologique et solidaire – DGITM / DAM / MNP – Tour Séquoia – 1 place Carpeaux – 92055 La Défense cedex 6).
Le dossier technique doit permettre de comprendre la conception, la construction et l’exploitation du navire, et démontrer sa conformité aux dispositions de sécurité et de prévention de la pollution qui lui sont applicables.
Il doit comporter l’ensemble des pièces figurant à l’annexe 244-A.1, exceptées celles qui sont sans objet pour le navire considéré (exemple : plan de voilure pour un navire à moteur). Dans le cas d’un élément en cours de réalisation (exemple : moteur commandé et non reçu, donc non installé), cette information devra être précisée. Des photographies sont acceptées.
Après l’instruction du dossier (il convient de l’adresser au moins 1 mois avant la date envisagée d’immatriculation), un accusé de réception du dossier technique est adressé à l’exploitant. Ce document, accompagné de la déclaration de conformité à la division 244, est nécessaire pour l’immatriculation auprès des DDTM (directions départementales des territoires et de la mer) – délégations à la mer et au littoral.
Pour les navires traditionnels de longueur de coque supérieure à 24 mètres
Le navire doit être approuvé par la commission centrale de sécurité – section sécurité des navires de plaisance.
Le dossier technique du navire, accompagné d’une déclaration de mise en chantier, d’acquisition à l’étranger, de mise en refonte, modifications importantes ou grande réparation, doit être adressé à la mission de la navigation de plaisance (ministère de la Transition écologique et solidaire – DGITM / DAM / MNP – Tour Séquoia – 1 place Carpeaux – 92055 – La Défense cedex 6).
Les navires qui ont été mis en service dans l’Union européenne ne sont pas astreints à établir une conformité à la division 244, à condition que soit fourni le certificat de radiation du navire ou tout autre document qui justifie la mise en service.
Les textes de référence
Les navires de plaisance de compétition ou expérimentaux (division 243)
Par navire de compétition, on entend tout navire conçu exclusivement pour la compétition et désigné comme tel par son fabricant. Cette définition comprend également les embarcations à rames et les embarcations destinées à l’enseignement de l’aviron.
Par navire expérimental, on entend tout navire exploité à des fins de développement technologique.
Le référentiel technique applicable aux navires de compétition et expérimentaux est la division 243.
Cette division définit un référentiel technique adapté aux navires de plaisance de compétition ou destinés à un développement expérimental, quelle que soit leur longueur de coque.
L’approche retenue consiste à offrir un cadre réglementaire général très souple afin de ne pas brider les performances et laisser aux architectes et constructeurs la responsabilité de leurs innovations.
Le compartimentage, l’assèchement, la réalisation des installations de machines et des circuits électriques, sont soumis à des exigences pragmatiques. Le recours à des organismes extérieurs est réduit au minimum, de manière à laisser le champ ouvert aux bureaux d’études.
La conformité aux règles d’assignation du franc-bord, ainsi que les critères de délivrance et de renouvellement du certificat national de franc-bord sont notablement simplifiés, lorsqu’ils sont exigés.
Les cahiers des charges spécifiques des organisateurs de manifestations nautiques ou les exigences techniques de construction et d’équipements fixes dédiées au modèle de navire considéré, et prescrites par la fédération sportive nationale délégataire concernée peuvent être pris en compte.
Dans tous les cas, la conformité du navire est liée à l’acceptation des conditions de sécurité de la manifestation nautique.
Mesures préalables à la mise en service en France
Pour les navires de longueur de coque inférieure ou égale à 24 mètres
Le dossier technique du navire, accompagné de sa déclaration de conformité à la division 243, doit être adressé à la mission de la navigation de plaisance (ministère de la Transition écologique et solidaire – DGITM / DAM / MNP – Tour Séquoia – 1 place Carpeaux – 92055 – La Défense cedex 6).
Le dossier technique doit permettre de comprendre la conception, la construction et l’exploitation du navire, et démontrer sa conformité aux dispositions de sécurité et de prévention de la pollution qui lui sont applicables.
Il doit comporter l’ensemble des pièces figurant à l’annexe 243-1A.1, exceptées celles qui sont sans objet pour le navire considéré (exemple : plan de voilure pour un navire à moteur). Dans le cas d’un élément en cours de réalisation (exemple : moteur commandé et non reçu, donc non installé), cette information devra être précisée. Des photographies sont acceptées.
Après l’instruction du dossier (il convient de l’adresser au moins 1 mois avant la date envisagée d’immatriculation), un accusé de réception du dossier technique est adressé à l’exploitant. Ce document, accompagné de la déclaration de conformité à la division 243, est nécessaire pour l’immatriculation auprès des DDTM (directions départementales des territoires et de la mer) – délégations à la mer et au littoral.
Pour les navires de longueur de coque supérieure à 24 mètres
Le navire doit être approuvé par la commission centrale de sécurité – section sécurité des navires de plaisance.
Le dossier technique du navire, accompagné d’une déclaration de mise en chantier, d’acquisition à l’étranger, de mise en refonte, modifications importantes ou grande réparation, doit être adressé à la mission de la navigation de plaisance (ministère de la Transition écologique et solidaire – DGITM / DAM / MNP – Tour Séquoia – 1 place Carpeaux – 92055 – La Défense cedex 6).
Les textes de référence
Textes de référence : Arrêté du 7 juillet 2008 modifiant l’arrêté du 23 novembre 1987 relatif à la sécurité des navires (division 243 du règlement annexé), JO du 6 août 2008.
Téléchargement : Division 243 : Navires de plaisance de compétition ou expérimentaux PDF – 1,5 Mo
Pour toute information en France : Secrétariat d’État chargé de la mer et de la biodiversité – https://www.mer.gouv.fr/